De la pudeur au pouvoir : mon parcours avec la photo boudoir

Je n'ai pas toujours été à l'aise avec mon corps. Encore moins avec l'idée de me faire photographier dans une tenue légère. Et pourtant… c'est à travers la photo boudoir que j'ai découvert une nouvelle façon de me voir. Une façon douce, libre, puissante. Voici mon histoire.

1. La pudeur comme protection

Avant la photo boudoir, je passais mon temps à essayer de cacher certaines parties de mon corps. Mes bras, mon ventre, mon double menton… comme si en les cachant, ils allaient disparaître. Plus je focussais sur ce que je n'aimais pas, plus je le provoquais. Je me trouvais grosse, pas assez ceci, trop cela… Aujourd'hui, quand je regarde des photos de cette époque, je me rends compte que j'étais vraiment jolie. Mais je ne le voyais pas.

On grandit toutes avec des croyances sur ce que ça veut dire être "belle". À la télé, dans les magazines, sur les réseaux… on glorifie un standard : mince, jeune, énergique, maquillée juste ce qu'il faut, jamais trop, jamais pas assez. Et pourtant, la vraie vie, ce n'est pas ça. Chaque femme est unique. Chaque corps est une œuvre. On ne juge pas les arbres selon leur âge ou les animaux selon leur silhouette. Alors pourquoi le faire avec les femmes?

Je croyais que la pudeur me protégeait… mais elle me faisait surtout me cacher de moi-même.

2. Le déclic

J'ai eu envie d'essayer, juste pour voir. J'avais déjà tenté de me prendre en selfie sexy, mais j'étais incapable de trouver des angles flatteurs. C'était frustrant. J'avais cette intuition que j'avais besoin de me reconnecter à quelque chose en moi… de plus grand que mes complexes.

Puis un jour, j'ai vu passer un concours. La première photo était gratuite. Je me suis dit : « Pourquoi pas, c'est ma chance. » J'ai décidé de faire confiance. Pas seulement à la photographe, mais à celle que j'étais en train de devenir.

3. La séance : entre vulnérabilité et révélation

Le jour J, j'ai dû me rendre à Montréal. Oh my god! J'étais stressée. J'ai dû me parler en titi! Je me répétais : « J'ai rien à perdre, j'ai tout à gagner. »

J'étais vraiment inconfortable au début. Je ne savais pas comment me tenir, comment respirer, comment regarder la caméra. Heureusement, la photographe était une femme. Elle m'a dirigée avec douceur, sans pression, sans jugement. Elle m'a rassurée, guidée, encouragée. Et tranquillement, je me suis laissée aller.

J'ai appris qu'être vulnérable ne veut pas dire être faible. C'est là que j'ai trouvé ma force. Et en « team » avec la photographe, je me disais que tout était possible.

4. Quand je me suis vue pour la première fois… autrement

La séance n'a duré que quelques minutes. Mais quand elle m'a montré les premières images… je suis tombée en bas de ma chaise. Littéralement. Je me suis trouvée magnifique. Je ne me souvenais pas de la dernière fois où je m'étais vue comme ça.

Ce moment a tout changé. La fameuse photo gratuite s'est transformée en un bel achat de plusieurs portraits magnifiques. Et surtout, en un virage intérieur. J'ai compris que si quelques minutes dans une ambiance idéale pouvaient transformer la perception que j'avais de mon corps, je pourrais, moi aussi, le faire vivre à d'autres femmes.

J'ai vu une femme forte, vivante, belle… et j'ai réalisé qu'elle avait toujours été là.

5. Et aujourd'hui? Le pouvoir de se choisir

Depuis cette première séance, cette étincelle ne m'a jamais quittée. Elle continue de m'habiter dans tout ce que je fais. Elle me rappelle que je peux me choisir, chaque jour. Pas pour plaire aux autres. Pour me plaire à moi.

C'est ce que j'ai envie d'offrir aux femmes aujourd'hui. Une rencontre. Une reconnexion. Une permission d'être tout ce qu'elles sont, sans se cacher. Une expérience où elles se regardent enfin avec amour, douceur et fierté.

La photo boudoir, ce n'est pas pour plaire aux autres.
C'est pour se dire, enfin : je me choisis.